
COMMENT POSE-T-ON LE DIAGNOSTIC DE TDAH ?
Toute personne qui rencontre des difficultés pour se concentrer ou qui a la bougeotte ne souffre pas de TDAH pour autant. Des problèmes d'attention ou d'hyperactivité peuvent résulter d’autres causes comme l'anxiété, la dépression, certaines maladies neurologiques, les troubles du sommeil, les effets secondaires de certains médicaments, de l’alcool ou de certaines drogues. Le diagnostic de TDAH repose donc sur une véritable enquête réalisée par un médecin. Elle vise à rechercher les symptômes du TDAH, de l'enfance à l'âge adulte, mais aussi l'ensemble des troubles et facteurs associés, pour faire la part entre des troubles de l'attention secondaires ou un véritable TDAH.
Cette évaluation se déroule sous la forme d'un long entretien avec le médecin, idéalement en présence de proches du patient. Des grilles diagnostiques et des questionnaires sont souvent complétés par le médecin, le patient voire les proches du patient. Le plus souvent le médecin se base sur une classification diagnostique des maladies qui s'appelle le DSM (Diagnostic and Statistic Manual). Selon le DSM, des critères précis doivent être remplis pour que le diagnostic de TDAH soit retenu. Ces critères sont basés sur la présence d’un certain nombre de symptômes, sur l'âge de début des symptômes, sur la notion d'impact négatif de la maladie et l'exclusion d'autres causes pouvant expliquer les symptômes.
Les critères sont approximativement les suivants :
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Parmi les 9 symptômes possibles liés au manque d'attention et les 9 liés à l'impulsivité et l'hyperactivité, 5/9 doivent être présents dans au moins un des deux groupes de symptômes.
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Les symptômes doivent avoir entraîner des perturbations chez le patient avant l'âge de 12 ans
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Les symptômes actuellement sont source d'un impact négatif sur la vie du sujet, et ce dans plusieurs domaines de sa vie (travail, études, vie familiale ...)
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Enfin, les troubles présentés par le sujet ne doivent pas être mieux expliqués par une autre cause psychologique, médicamenteuse, neurologique.
Dans le cadre de l'évaluation médicale, il est essentiel d'examiner également les conditions et les problèmes associés au TDAH (ce que l’on appelle les « comorbidités ») comme les troubles psychologiques, les troubles du sommeil, les problèmes d'addiction en vue d'établir un plan de traitement efficace et personnalisé.
Parfois, un bilan neuropsychologique peut être demandé afin de réaliser des tests permettant de mesurer les compétences attentionnelles du sujet. Ces tests peuvent être réalisés sur ordinateur avec un psychologue spécialisé, que l’on appelle neuropsychologue. Cependant les tests neuropsychologiques ne peuvent établir le diagnostic de TDAH à eux seuls, ils permettent de compléter le bilan du médecin. Leurs résultats sont à interpréter avec précaution. En effet, il n'est pas rare que des personnes avec un TDAH sévère aient de bonnes performances attentionnelles sur les tests et à l'inverse des personnes sans plainte de troubles de l'attention peuvent montrer d'importantes perturbations sur les mêmes tests.
De plus, il est important de savoir qu’aucun examen d'imagerie médicale comme l'IRM, le scanner ou l’électro-encéphalogramme n'est nécessaire au diagnostic. Ces examens, lorsqu’ils sont réalisés sont normaux dans le cadre du TDAH.
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Comment pose-t-on le diagnostic de TDAH ?
RESSOURCES COMPLEMENTAIRES
Vous trouverez ici des références d'ouvrages, de sites internet pour parfaire vos connaissances sur le TDAH.